Mixs et Remixs

Techniques

 

Les fonctions Copier / Couper / Coller

Ce sont les fonctions les plus utilisées. Cela permet de mélanger plusieurs sons, de prendre des morceaux,...

Lorsque l'on positionne le curseur (généralement un trait vertical) à un endroit précis, si l'on fait un simple "coller", le contenu du presse-papiers est inséré à partir de cet endroit entre ce qu'il y a avant et ce qu'il y a après alors qu'avec un "coller-mixer" (ou simplement "mixer" selon les logiciels), le contenu du presse-papiers se mélange avec ce qu'il y a après cette position, en se superposant au son déjà enregistré.

Si les échantillons superposés sur un fond musical sont trop brusques ou trop forts, il faut jouer sur les volumes ou envelloppes des sons (-20% en général).

 

Suivi du Tempo

DEFINITION DE LA TAILLE DES BATTEMENTS  

L'essence même d'un remix reposant sur les coupages en tout genre que l'on peut faire sur une chanson, tentons dès à présent de vous familiariser avec les possibilités de suivi de rythme que vous offrent vos logiciels d'édition de son. Ce qu'il faut définir est donc la largeur exacte entre 2 battements. Cette information servira notamment pour la création de répétitions d'échantillons dans le rythme, mais aussi pour recaler la batterie (par des "copier-coller" ou des "couper" selon les cas) si un remixage ou un enchaînement fait apparaître un décalage, ce qui arrive souvent lorsque l'on débute. Ces décalages se produisent souvent à cause d'erreurs de calculs sur la largeur des échantillons à intégrer entre deux battements.

CALCUL DES TAILLES DE BATTEMENT

  1. Recherchez un passage où le rythme de la batterie est bien audible, avec le moins d'instruments ou de paroles possibles.
  2. Sélectionnez un mode d'affichage (octets, échantillons, millisecondes...) et restez si possible sur ce type durant tout le remix.
  3. Les battements formant sur l'oscillographe des "pics" plus ou moins importants, mais souvent visibles et repérables assez facilement, il vous faut placer le curseur à la limite d'un "pic", et sélectionner le son jusqu'au "pic" suivant. Plusieurs essais seront nécessaires pour être certain d'avoir sélectionné l'espacement exacte, une écoute à chaque essai de sélection renseignant sur sa qualité. Si la sélection est trop longue, on entend à la fin un "clac" matérialisant le début du battement suivant. Si elle est trop courte, cela se voit aisément sur l'écran.
  4. Faites également des essais à différents endroits de la chanson pour savoir si le rythme est toujours le même, ce qui vous informera utilement pour découvrir s'il s'agit exclusivement d'un batteur (les chiffres trouvés seront assez différents les uns des autres) ou bien d'une boite à rythmes (chiffres ne variant que très très peu, voire pas du tout).

Nous aurions pu prendre directement le début de la musique, mais dans une chanson, vous aurez rarement l'opportunité d'avoir un premier battement bien net dès le départ de la chanson.

Pour connaître sa taille, faites une sélection en partant de la position 25 (debut du coup de batterie), et en allant jusqu'à la pointe suivante, qui ici est bien visible (500ms). La taille exacte de cet espacement est donc de 475 millisecondes.

Exemple : avec un BPM de 120, nous avons bien en 60 secondes 120 espaces, donc en 1 seconde : 120/60 = 2.

2 espaces en 1 seconde (= 1000 millisecondes, ou ms), cela représente 500 ms pour chacun. Pour s'aider à trouver les valeurs des battements, si le BPM est aux environs de 120, on sait qu'il faudra faire des sélections d'à peu près 500 ms.

Pour d'autres situations, le calcul peut se faire dans l'autre sens. Sachant qu'une sélection de 500 ms correspond à une demi-seconde (0,5 s), cela fait 2 sélections par seconde, soit en 60 secondes : 60 x 2 = 120 sélections. Donc BPM = 120.

 

Réalisation du schéma de Montage

Le schéma de montage permettra de prévoir à l'avance les emplacements des échantillons par rapport au rythme. Il est possible d'y placer d'autres renseignements : longueur de chaque battement, en millisecondes, position des effets...

Exemple :

  1. La ligne horizontale représente la base de temps (exprimée généralement en millisecondes), les traits verticaux matérialisent le tempo. Un coup sur deux étant généralement une grosse caisse, donc plus fort, l'alternance peut être représentée en traçant tout simplement un trait sur deux plus long, le plus long étant bien évidemment la grosse caisse.
  2. Longueur de chaque battement, bien visible entre 2 traits verticaux.
  3. Voici les échantillons proprement dit. Chaque rectangle correspondant à un échantillon. Dans l'exemple, dans le premier battement se trouve un échantillon d'une longueur de 250 ms, suivi de 2 autres de 125. Avec ce type de schéma, une idée de remixage peut facilement être traduite et inclue dans le dessin.
  4. Les effets stéréo ne sont pas en reste. Pour se rappeler sans problèmes de la position (à gauche ou à droite), il suffit de le noter directement à l'intérieur du rectangle, comme le montre le schéma (G pour le canal gauche et D pour le canal droit).
  5. Durée de chaque échantillon à insérer. Une fois connue la longueur des battements, définir la taille des échantillons se résumera à de simples additions et soustractions.

Pour pallier à la perte de temps pour la recherche de la position des mixages après une annulation, notez sur vos schémas la position du début de la séquence mixée, et éventuellement de quelques autres, comme sur le schéma ci-dessous.

  • 14520, qui correspond à la position où sera insérée la série d'échantillons, que celle-ci soit directement faite dans le fichier au fur et à mesure, ou bien seulement après avoir été réalisée dans un fichier à part,
  • et 17036, qui est une position intermédiaire, un point de repère, ou encore comme ici la fin de la séquence d'échantillons.

 

Techniques de Montage

Pour réaliser les montages suivants, vous aurez besoin du sample d'origine ici.

MONTAGE DIRECT

Supposons que nous voulions insérer et répeter des paroles d'un chanteur avant qu'il n'entame son refrain, et que nous disposions juste avant le refrain de deux battements sans trop de musique.

Voici les schémas :

 


  1. Sélectionner et copier le mot à répéter.
  2. Ouvrez ensuite une nouvelle fenêtre vierge.
  3. Collez le contenu du presse-papiers, contenant le mot.
  4. Retournez sur la chanson et Repérez le début du passage où vous voulez insérer des échantillons, et positionnez-y le curseur. Dans notre exemple, ce sera deux battements avant le début du refrain, sans compter celui où débutent les paroles.
  5. Définir la longueur disponible des deux emplacements. Dans notre exemple, cette longueur correspond à 512 ms (millisecondes) pour le 1er battement, et à 508 ms pour le second. Rien n'oblige à mettre le premier échantillon pile sur le premier coup. Il peut être plus agréable pour l'oreille de ne placer un premier échantillon qu'à la moitié de l'espacement ; il aura donc une longueur de 256 ms, dans cet exemple. Il faudra bien entendu le mixer et non le coller, afin que l'on entende la chanson ET les échantillons.
  6. La suite de l'opération sera identique au début : placez le curseur correctement après le premier échantillon déjà mixé (c'est facile car avec le premier coller-mixer, la zone de collage est sélectionnée ; il n'y a donc qu'à aller mettre la barre verticale du curseur juste à la fin de la sélection). Si le contenu à mixer est absolument identique au premier, refaites un coller-mixer sans autres formalités. Mais s'il y a le moindre changement (taille à coller différente, effet stéréo, son inversé...), c'est différent. Dans ce cas, continuons avec le point 7.
  7. Retournez dans le fichier temporaire où a été collée la séquence servant de base. Sélectionnez la taille dont vous avez besoin (ici, la taille est de 254 ms pour le deuxième échantillon). Ouvrez une nouvelle fenêtre vierge et collez le presse-papiers. Ainsi, pour une suite d'échantillons à effectuer sur un petit morceau, vous répéterez cette opération au fur et à mesure de l'évolution du travail afin d'avoir, lorsque la séquence sera terminée, autant de fenêtres temporaires que d'échantillons différents (sauf pour les effets stéréo dont il est possible avec certains logiciels de permuter les canaux, ce qui simplifie les manoeuvres et limite le nombre de fenêtres).

MONTAGE EN 2 TEMPS

Voici les schémas :



Les 4 premières étapes seront les mêmes que dans la première technique :

  1. Sélectionnez le passage à faire répéter, et copiez-le
  2. Ouvrez une fenêtre vierge
  3. Collez

Nous avons maintenant notre fichier temporaire où l'on va, comme précédemment, piocher ce dont on a besoin pour notre montage.

  1. Le premier morceau à coller fait 256 ms. On le sélectionne dans notre fichier temporaire et on le copie.

Ici intervient la différence avec la première méthode. Au lieu de faire les collages les uns après les autres directement sur la chanson, nous allons :

  1. Ouvrir encore une nouvelle fenêtre vierge (c'est dans celle-ci que le montage va avoir lieu).
  2. Coller le presse-papiers, qui contient donc un échantillon de 256 ms
  3. Si l'on se réfère au 2e schéma de montage ci-dessus, le prochain échantillon à mettre à la suite fait 254 ms. Un collage de 256 ms (actuellement dans le presse-papiers) au lieu de 254 ne portera pas à conséquence et ne s'entendra pas (sauf si vous voulez faire une longue séquence, car un décalage de 2 ou 3 ms multiplié par x échantillons risque de saboter le montage final, où ceux-ci ne seront pas calés sur le rythme de la batterie). Pour les méticuleux, il faut re-sélectionner une taille de 254 ms dans le premier fichier temporaire, et faire un "copier".
  4. Retour dans le fichier temporaire de montage pour "coller" à la suite du précédent. Mettre le système de loupe de votre logiciel de façon à obtenir la meilleure précision de collage.

Les étapes 7 et 8 seront à répéter pour tous les échantillons de votre séquence (dans notre exemple, il reste encore 2 fois 127 ms) jusqu'à obtenir, justement, une séquence complète (identique à votre schéma de montage, car cette technique ne se fera que si vous savez exactement ce que vous allez faire).

Cette dernière achevée, il ne reste qu'à aller la superposer (Coller et mixer ou Mixer) sur la chanson :

  1. Commencez par sélectionner la totalité de votre montage (qui n'est en fait qu'un enchaînement de petits bouts d'un même passage, plus ou moins longs), et copiez-le.
  2. Retournez dans le fichier principal où doit toujours être sélectionné, théoriquement, le passage destiné à être remixé, si vous n'avez rien touché.


     

  1. Observez à présent le schéma ci-dessus. Pour coller notre séquence qui fait, rappelons-le, une taille de 256 + 254 + 127 + 127 = 764 ms (soit un battement et demi), vous devez partir du point A (qui sera donc la fin de notre montage, et le début des paroles du refrain) et retourner en arrière de 764 ms jusqu'au point B. Le curseur doit ensuite être positionné sur le point B, sans qu'il y ai la moindre portion (même infime) sélectionnée.
  2. Dernière étape : faire sur ce point B un coller-mixer (ou mixer). Résultat : nous avons sur un battement et demi avant les paroles le premier mot répété qui s'enchaînera harmonieusement avec les-dites paroles du refrain, si le montage est correctement réalisé.

 

Types d'échantillonages

Les techniques d'échantillonnage présentées vous seront moins utiles si vous utilisez un séquenceur, encore qu'il est toujours bon de connaître les bases du montage. De plus, même en se servant d'un séquenceur, il faut quand même faire du montage à un moment ou à un autre.

REPETITION DE BATTEMENT

La répétition de battement est réalisée en sélectionnant l'espacement entre 2 coups, puisqu'un battement fait en définitive partie de cet espace. Téléchargez le fichier son repet-01.mp3, cette répétition y est présente à 4 endroits. Vous y remarquerez que la dernière répétition est faite avec une légère différence, à savoir que la sélection n'a pas été faite de battement à battement, mais de mi-battement à mi-battement (autrement dit, la sélection de base pour la répétition a été débutée en plein milieu d'un battement). Comme vous l'entendez, ça ne choque pas l'oreille. Il faut en effet apprendre à jouer avec les nombreuses variantes que chaque type d'échantillonnage peut proposer.

Pour comprendre, regardez le schéma ci-dessous :

Dans cet exemple, le premier battement "A", d'une taille de 507 millisecondes est répété 2 fois.

Sélectionner le battement "A", faire un "Copier", placez alors le curseur au début ou à la fin du battement "A", et faire un "Coller" deux fois, en prenant garde de désélectionner ce que vous venez de coller.

REPETITION "DEMI-TEMPS"

Si un battement représente un temps, un demi-temps est donc la moitié d'un battement. Naturellement, plus la taille des sélections sera petite, plus l'impression de "vitesse" de la séquence sera rendue. Par conséquent, des répétitions de demi-temps seront plus rapides que les répétitions simples de battement.

Téléchargez l'exemple repet-02.mp3. La première séquence remixée est une petite répétition d'un échantillon demi-temps superposé sur le fond musical durant 2 battements, avec effets stéréo panoramiques. La deuxième séquence est une simple répétition de l'échantillon de paroles, toujours en demi-temps, répété 4 fois avant sa position d'origine sans effets stéréo, ce qui ajoute 2 battements supplémentaires dans la chanson, ce qui n'était pas le cas avec la première séquence. Enfin, la troisième séquence est identique à la deuxième, mais avec effets stéréo panoramiques sur chaque échantillon.

Voici un exemple sous la forme d'un schéma :

Sur le "schéma de départ", la séquence à faire répéter représente un demi-battement, c'est-à-dire l'équivalent de ce qui est entouré. Le battement faisant 504 ms, le demi-battement fait donc en toute logique 252 ms. Une fois ce demi-battement sélectionné et copié, la répétition peut se faire sur deux battements avant celui d'origine, comme le montre le schéma du résultat à obtenir. Avec deux demi-temps par battement, pour réaliser un long mixage de ce type, et afin de retomber correctement sur la grosse caisse, il faudra que la moitié du total d'échantillons ajoutés soit un chiffre pair, sans tenir compte de ce qui a servi au départ à faire la répétition, c'est-à-dire la séquence d'origine.

REPETITION "QUART-DE-TEMPS"

Encore plus rapide, vous pouvez également diviser les battements en quatre parties, pour obtenir des "quart-de-temps". Téléchargez le fichier repet-03.mp3. La première séquence remixée est une répétition d'un échantillon quart-de-temps superposé sur le fond musical durant 2 battements, avec effets stéréo panoramiques. La deuxième séquence est une simple répétition de l'échantillon de paroles, toujours en quart-de-temps, répété 8 fois avant sa position d'origine sans effets stéréo, ce qui augmente de 2 battements supplémentaires la chanson et la taille du fichier, ce qui n'était pas le cas avec la première séquence.

Dans le schéma ci-dessus. Nous avons 8 répétitions avant le battement de base, les échantillons ajoutés s'étalent donc sur une longueur de deux battements.

Leurs tailles sont égales à celui qui a servi de modèle, c'est normal, mais si celle-ci variait de 2 ou 3 ms, nous pourrions ne pas en tenir compte, car cela serait indécelable à l'oreille humaine, et par conséquent l'impression de suivi du tempo ne serait pas perturbée, ce qui est l'essentiel. Bien sûr, cela peut se repérer si on tente de faire un enchaînement avec une autre musique ou chanson.

Le montage des échantillons étant basé sur le même principe que précédemment, inutile de se répéter à chaque fois. Le battement d'origine, lui, n'a pas été modifié, il se retrouve ainsi en troisième "position", intact, et reprend le tempo en toute simplicité.

REPETITION ALTERNEE

Son but est d'alterner deux sons différents lors du montage.

Dans le fichier repet-04.mp3, la première séquence remixée alterne 2 sons en demi-temps avec effets stéréo panoramiques, alors que la deuxième séquence alterne 2 sons en quart-de-temps sans effets stéréo. On entends bien la différence de résultat entre du demi-temps et du quart-de-temps.

Nous avons récupéré 2 échantillons, tous deux provenant du début de deux battements qui se suivent. Dans ce genre de situation, il est beaucoup plus simple de copier les échantillons dans des fichiers temporaires et ensuite de travailler sur un nouveau fichier vierge, le tout étant collé, une fois la séquence achevée, dans le fichier définitif.

Autre hypothèse : si nous supposons que le "A" fait partie d'une première séquence et le "B" d'une autre partie un peu plus loin dans la chanson, l'alternance des deux sons sert alors pour enchaîner les deux séquences agréablement. Idéal quand vous ne voulez pas suivre systématiquement l'ordre du disque.

Vous pouvez aussi faire la même chose dans un mégamix avec deux chansons différentes, là aussi pour les enchaîner. Si les échantillons sont bien choisis, le changement de chanson devient fort agréable pour l'oreille.

Pour un autre effet possible, à la place de "B", il est également possible de mettre un silence. Dans ce cas, il faudra évidemment s'arranger pour repartir après la séquence sur un "A", puisque repartir sur un silence parait dénué de sens.

Tout ceci doit être mémorisé en gardant à l'esprit que l'alternance peut s'adapter sur tous les types d'échantillons.

MIXAGES RAPIDES

Au-delà du "Quart de temps", un battement peut naturellement se diviser en une quantité d'échantillons plus élevée. La rapidité du BPM en sera l'élément décisif, car selon sa vitesse, pour un effet identique, vous ne pourrez évidemment pas en mettre autant sur un BPM de 110 que sur un BPM de 140. La proportion d'échantillons entre deux battements sera donc directement liée au BPM de la musique. En effet, un échantillonnage fait sur des dixièmes ne donnera pas la même impression de rapidité selon que le BPM fasse 100 ou 150, par exemple.

Si votre logiciel offre une possibilité de lecture en boucle, les effets pourront être minutieusement préparés, puisque vous pourrez écouter chaque séquence rapide avant même de la faire, simplement en sélectionnant un échantillon et en l'écoutant en boucle.

Si aucune possibilité de ce genre ne vous est offerte, il faudra faire des essais, par exemple en prenant comme départ un dixième de battement. Ainsi, pour un BPM de 120, dont les battements ont une taille de 500 ms, un échantillonnage par dixième fera 50 ms.

Tout ceci n'est qu'un exemple parmi d'autres. Selon le BPM, les échantillonnages pourront se faire dans d'autres proportions, largement supérieurs à 10 si celui-ci n'est pas trop rapide (plus ou moins inférieur à 130), mais largement inférieurs s'il atteint les 170 ou 180, comme c'est parfois le cas.

COMBINAISONS D'ECHANTILLONS

Parlons maintenant des combinaisons que l'on peut préparer avec toutes ces bonnes choses que nous venons de voir depuis que nous méditons sur les types d'échantillons.

Un remixage, pour donner toute sa force, ne devra pas se contenter bêtement de produire un petit échantillonnage de temps en temps. De plus ou moins longues séquences sont autrement plus intéressantes à concocter et à écouter, mais pour cela, il faudra faire preuve d'un peu d'imagination pour varier sans cesse, ce qui n'est pas toujours évident. Pour débuter simplement, attaquons avec l'assemblage d'un demi-temps et de deux quart-de-temps.

Dans l'exemple ci-dessus, les battements ne sont pas réguliers, ce qui oblige à modifier la longueur des échantillons d'un battement à l'autre. Cependant, comme à chaque fois d'ailleurs, deux cas se présenteront avant d'en arriver là :

  • Soit vous voulez placer ces échantillons en les intercalant entre deux battements de la musique existante, et dans ce cas vous pourrez vous permettre de répéter le premier battement de la séquence sans vous occuper de la longueur (sauf pour calculer la longueur de vos échantillons à intégrer), puisqu'aucun fond musical ne sera présent ;
  • Soit vous préférez mettre cette séquence sur un fond musical, genre "break" ou fond de batterie. Dans ce cas, il faudra faire comme sur le schéma, c'est-à-dire régler la taille des échantillons pour faire correspondre ceux-ci correctement avec le tempo, dans l'hypothèse où le rythme n'est pas parfaitement régulier.

Ceci est la forme la plus fréquemment usitée mais vous pouvez, pour changer un peu, inverser les deux types : d'abord les deux quart-de-temps, et puis le demi-temps. Voici ce que cela donne :

Dans le domaine des combinaisons, les possibilités sont évidemment immenses. Ainsi, non seulement vous pouvez mélanger à votre guise les différents échantillons expliqués plus haut, mais vous pouvez ajouter des effets spécifiques sur certains d'entre eux. Par exemple, si l'on veut obtenir une petite séquence sympathique reproduisant l'impression d'un sampler, la combinaison entre des quarts-de-temps et des silences peut générer, si c'est bien fait, de redoutables effets de mixage. Pour perfectionner l'effet, vous pouvez changer la vitesse d'un ou de plusieurs sons dans la séquence (fonction extrapolation dans certains logiciels).

Autre effet possible : remplacer quelques échantillons par un silence de taille équivalente, ce qui donnera une impression de voix "hachurée". De nombreux essais seront toutefois nécessaires avant d'obtenir un résultat convaincant. Assez aléatoire, cette technique exige en effet une grande patience ! (certains logiciels, comme Sound Forge, possèdent les fonctions et options nécessaires pour réaliser cet effet).


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