Techniques
Les fonctions Copier / Couper / Coller Ce sont les fonctions les plus utilisées. Cela permet de mélanger plusieurs sons, de prendre des morceaux,... Lorsque l'on positionne le curseur (généralement un trait vertical) à un endroit précis, si l'on fait un simple "coller", le contenu du presse-papiers est inséré à partir de cet endroit entre ce qu'il y a avant et ce qu'il y a après alors qu'avec un "coller-mixer" (ou simplement "mixer" selon les logiciels), le contenu du presse-papiers se mélange avec ce qu'il y a après cette position, en se superposant au son déjà enregistré. Si les échantillons superposés sur un fond musical sont trop brusques ou trop forts, il faut jouer sur les volumes ou envelloppes des sons (-20% en général).
Suivi du Tempo DEFINITION DE LA TAILLE DES BATTEMENTS L'essence même d'un remix reposant sur les coupages en tout genre que l'on peut faire sur une chanson, tentons dès à présent de vous familiariser avec les possibilités de suivi de rythme que vous offrent vos logiciels d'édition de son. Ce qu'il faut définir est donc la largeur exacte entre 2 battements. Cette information servira notamment pour la création de répétitions d'échantillons dans le rythme, mais aussi pour recaler la batterie (par des "copier-coller" ou des "couper" selon les cas) si un remixage ou un enchaînement fait apparaître un décalage, ce qui arrive souvent lorsque l'on débute. Ces décalages se produisent souvent à cause d'erreurs de calculs sur la largeur des échantillons à intégrer entre deux battements. CALCUL DES TAILLES DE BATTEMENT
Nous aurions pu prendre directement le début de la musique, mais dans une chanson, vous aurez rarement l'opportunité d'avoir un premier battement bien net dès le départ de la chanson. Pour connaître sa taille, faites une sélection en partant de la position 25 (debut du coup de batterie), et en allant jusqu'à la pointe suivante, qui ici est bien visible (500ms). La taille exacte de cet espacement est donc de 475 millisecondes. Exemple : avec un BPM de 120, nous avons bien en 60 secondes 120 espaces, donc en 1 seconde : 120/60 = 2. 2 espaces en 1 seconde (= 1000 millisecondes, ou ms), cela représente 500 ms pour chacun. Pour s'aider à trouver les valeurs des battements, si le BPM est aux environs de 120, on sait qu'il faudra faire des sélections d'à peu près 500 ms. Pour d'autres situations, le calcul peut se faire dans l'autre sens. Sachant qu'une sélection de 500 ms correspond à une demi-seconde (0,5 s), cela fait 2 sélections par seconde, soit en 60 secondes : 60 x 2 = 120 sélections. Donc BPM = 120.
Réalisation du schéma de Montage Le schéma de montage permettra de prévoir à l'avance les emplacements des échantillons par rapport au rythme. Il est possible d'y placer d'autres renseignements : longueur de chaque battement, en millisecondes, position des effets... Exemple :
Pour pallier à la perte de temps pour la recherche de la position des mixages après une annulation, notez sur vos schémas la position du début de la séquence mixée, et éventuellement de quelques autres, comme sur le schéma ci-dessous.
Techniques de Montage Pour réaliser les montages suivants, vous aurez besoin du sample d'origine ici. MONTAGE DIRECT Supposons que nous voulions insérer et répeter des paroles d'un chanteur avant qu'il n'entame son refrain, et que nous disposions juste avant le refrain de deux battements sans trop de musique. Voici les schémas :
MONTAGE EN 2 TEMPS Voici les schémas :
Les 4 premières étapes seront les mêmes que dans la première technique :
Nous avons maintenant notre fichier temporaire où l'on va, comme précédemment, piocher ce dont on a besoin pour notre montage.
Ici intervient la différence avec la première méthode. Au lieu de faire les collages les uns après les autres directement sur la chanson, nous allons :
Les étapes 7 et 8 seront à répéter pour tous les échantillons de votre séquence (dans notre exemple, il reste encore 2 fois 127 ms) jusqu'à obtenir, justement, une séquence complète (identique à votre schéma de montage, car cette technique ne se fera que si vous savez exactement ce que vous allez faire). Cette dernière achevée, il ne reste qu'à aller la superposer (Coller et mixer ou Mixer) sur la chanson :
Types d'échantillonages Les techniques d'échantillonnage présentées vous seront moins utiles si vous utilisez un séquenceur, encore qu'il est toujours bon de connaître les bases du montage. De plus, même en se servant d'un séquenceur, il faut quand même faire du montage à un moment ou à un autre. REPETITION DE BATTEMENT La répétition de battement est réalisée en sélectionnant l'espacement entre 2 coups, puisqu'un battement fait en définitive partie de cet espace. Téléchargez le fichier son repet-01.mp3, cette répétition y est présente à 4 endroits. Vous y remarquerez que la dernière répétition est faite avec une légère différence, à savoir que la sélection n'a pas été faite de battement à battement, mais de mi-battement à mi-battement (autrement dit, la sélection de base pour la répétition a été débutée en plein milieu d'un battement). Comme vous l'entendez, ça ne choque pas l'oreille. Il faut en effet apprendre à jouer avec les nombreuses variantes que chaque type d'échantillonnage peut proposer. Pour comprendre, regardez le schéma ci-dessous : Dans cet exemple, le premier battement "A", d'une taille de 507 millisecondes est répété 2 fois. Sélectionner le battement "A", faire un "Copier", placez alors le curseur au début ou à la fin du battement "A", et faire un "Coller" deux fois, en prenant garde de désélectionner ce que vous venez de coller. REPETITION "DEMI-TEMPS" Si un battement représente un temps, un demi-temps est donc la moitié d'un battement. Naturellement, plus la taille des sélections sera petite, plus l'impression de "vitesse" de la séquence sera rendue. Par conséquent, des répétitions de demi-temps seront plus rapides que les répétitions simples de battement. Téléchargez l'exemple repet-02.mp3. La première séquence remixée est une petite répétition d'un échantillon demi-temps superposé sur le fond musical durant 2 battements, avec effets stéréo panoramiques. La deuxième séquence est une simple répétition de l'échantillon de paroles, toujours en demi-temps, répété 4 fois avant sa position d'origine sans effets stéréo, ce qui ajoute 2 battements supplémentaires dans la chanson, ce qui n'était pas le cas avec la première séquence. Enfin, la troisième séquence est identique à la deuxième, mais avec effets stéréo panoramiques sur chaque échantillon. Voici un exemple sous la forme d'un schéma : Sur le "schéma de départ", la séquence à faire répéter représente un demi-battement, c'est-à-dire l'équivalent de ce qui est entouré. Le battement faisant 504 ms, le demi-battement fait donc en toute logique 252 ms. Une fois ce demi-battement sélectionné et copié, la répétition peut se faire sur deux battements avant celui d'origine, comme le montre le schéma du résultat à obtenir. Avec deux demi-temps par battement, pour réaliser un long mixage de ce type, et afin de retomber correctement sur la grosse caisse, il faudra que la moitié du total d'échantillons ajoutés soit un chiffre pair, sans tenir compte de ce qui a servi au départ à faire la répétition, c'est-à-dire la séquence d'origine. REPETITION "QUART-DE-TEMPS" Encore plus rapide, vous pouvez également diviser les battements en quatre parties, pour obtenir des "quart-de-temps". Téléchargez le fichier repet-03.mp3. La première séquence remixée est une répétition d'un échantillon quart-de-temps superposé sur le fond musical durant 2 battements, avec effets stéréo panoramiques. La deuxième séquence est une simple répétition de l'échantillon de paroles, toujours en quart-de-temps, répété 8 fois avant sa position d'origine sans effets stéréo, ce qui augmente de 2 battements supplémentaires la chanson et la taille du fichier, ce qui n'était pas le cas avec la première séquence. Dans le schéma ci-dessus. Nous avons 8 répétitions avant le battement de base, les échantillons ajoutés s'étalent donc sur une longueur de deux battements. Leurs tailles sont égales à celui qui a servi de modèle, c'est normal, mais si celle-ci variait de 2 ou 3 ms, nous pourrions ne pas en tenir compte, car cela serait indécelable à l'oreille humaine, et par conséquent l'impression de suivi du tempo ne serait pas perturbée, ce qui est l'essentiel. Bien sûr, cela peut se repérer si on tente de faire un enchaînement avec une autre musique ou chanson. Le montage des échantillons étant basé sur le même principe que précédemment, inutile de se répéter à chaque fois. Le battement d'origine, lui, n'a pas été modifié, il se retrouve ainsi en troisième "position", intact, et reprend le tempo en toute simplicité. REPETITION ALTERNEE Son but est d'alterner deux sons différents lors du montage. Dans le fichier repet-04.mp3, la première séquence remixée alterne 2 sons en demi-temps avec effets stéréo panoramiques, alors que la deuxième séquence alterne 2 sons en quart-de-temps sans effets stéréo. On entends bien la différence de résultat entre du demi-temps et du quart-de-temps. Nous avons récupéré 2 échantillons, tous deux provenant du début de deux battements qui se suivent. Dans ce genre de situation, il est beaucoup plus simple de copier les échantillons dans des fichiers temporaires et ensuite de travailler sur un nouveau fichier vierge, le tout étant collé, une fois la séquence achevée, dans le fichier définitif. Autre hypothèse : si nous supposons que le "A" fait partie d'une première séquence et le "B" d'une autre partie un peu plus loin dans la chanson, l'alternance des deux sons sert alors pour enchaîner les deux séquences agréablement. Idéal quand vous ne voulez pas suivre systématiquement l'ordre du disque. Vous pouvez aussi faire la même chose dans un mégamix avec deux chansons différentes, là aussi pour les enchaîner. Si les échantillons sont bien choisis, le changement de chanson devient fort agréable pour l'oreille. Pour un autre effet possible, à la place de "B", il est également possible de mettre un silence. Dans ce cas, il faudra évidemment s'arranger pour repartir après la séquence sur un "A", puisque repartir sur un silence parait dénué de sens. Tout ceci doit être mémorisé en gardant à l'esprit que l'alternance peut s'adapter sur tous les types d'échantillons. MIXAGES RAPIDES Au-delà du "Quart de temps", un battement peut naturellement se diviser en une quantité d'échantillons plus élevée. La rapidité du BPM en sera l'élément décisif, car selon sa vitesse, pour un effet identique, vous ne pourrez évidemment pas en mettre autant sur un BPM de 110 que sur un BPM de 140. La proportion d'échantillons entre deux battements sera donc directement liée au BPM de la musique. En effet, un échantillonnage fait sur des dixièmes ne donnera pas la même impression de rapidité selon que le BPM fasse 100 ou 150, par exemple. Si votre logiciel offre une possibilité de lecture en boucle, les effets pourront être minutieusement préparés, puisque vous pourrez écouter chaque séquence rapide avant même de la faire, simplement en sélectionnant un échantillon et en l'écoutant en boucle. Si aucune possibilité de ce genre ne vous est offerte, il faudra faire des essais, par exemple en prenant comme départ un dixième de battement. Ainsi, pour un BPM de 120, dont les battements ont une taille de 500 ms, un échantillonnage par dixième fera 50 ms. Tout ceci n'est qu'un exemple parmi d'autres. Selon le BPM, les échantillonnages pourront se faire dans d'autres proportions, largement supérieurs à 10 si celui-ci n'est pas trop rapide (plus ou moins inférieur à 130), mais largement inférieurs s'il atteint les 170 ou 180, comme c'est parfois le cas. COMBINAISONS D'ECHANTILLONS Parlons maintenant des combinaisons que l'on peut préparer avec toutes ces bonnes choses que nous venons de voir depuis que nous méditons sur les types d'échantillons. Un remixage, pour donner toute sa force, ne devra pas se contenter bêtement de produire un petit échantillonnage de temps en temps. De plus ou moins longues séquences sont autrement plus intéressantes à concocter et à écouter, mais pour cela, il faudra faire preuve d'un peu d'imagination pour varier sans cesse, ce qui n'est pas toujours évident. Pour débuter simplement, attaquons avec l'assemblage d'un demi-temps et de deux quart-de-temps. Dans l'exemple ci-dessus, les battements ne sont pas réguliers, ce qui oblige à modifier la longueur des échantillons d'un battement à l'autre. Cependant, comme à chaque fois d'ailleurs, deux cas se présenteront avant d'en arriver là :
Ceci est la forme la plus fréquemment usitée mais vous pouvez, pour changer un peu, inverser les deux types : d'abord les deux quart-de-temps, et puis le demi-temps. Voici ce que cela donne : Dans le domaine des combinaisons, les possibilités sont évidemment immenses. Ainsi, non seulement vous pouvez mélanger à votre guise les différents échantillons expliqués plus haut, mais vous pouvez ajouter des effets spécifiques sur certains d'entre eux. Par exemple, si l'on veut obtenir une petite séquence sympathique reproduisant l'impression d'un sampler, la combinaison entre des quarts-de-temps et des silences peut générer, si c'est bien fait, de redoutables effets de mixage. Pour perfectionner l'effet, vous pouvez changer la vitesse d'un ou de plusieurs sons dans la séquence (fonction extrapolation dans certains logiciels). Autre effet possible : remplacer quelques échantillons par un silence de taille équivalente, ce qui donnera une impression de voix "hachurée". De nombreux essais seront toutefois nécessaires avant d'obtenir un résultat convaincant. Assez aléatoire, cette technique exige en effet une grande patience ! (certains logiciels, comme Sound Forge, possèdent les fonctions et options nécessaires pour réaliser cet effet). |
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